Textimages

Bien dans mes bottes

En rentrant ce soir je me suis dit : « Tiens, je me sens bien dans mes bottes ! »

Çà tombait bien, je les avais aux pieds. J’ai marché avec, j’ai fait tout l’appart’ avec, même montée sur une chaise avec.

C’est long de s’habituer à ce nouveau lieu, long de se recréer des repères quand on se refait de tout, tout, TOUT… Alors on se recentre, sans doute, oui c’est bien çà, on se recentre sur du sûr, du palpable, du concret tout petit, ses bases toutes fines, qui tiennent bien debout.

Et moi, ce sont mes bottes. Ces bottes là en particulier, celles qui vont vite sur le trottoir et qui font de jolies jambes, qui doivent être attirantes puisque les gens regardent çà d’abord quand je les croise.

Je devrais les enlever, me remettre de mon Cher du soir, de mon sub, de mon space, bref je devrais les enlever pour atterrir enfin, car il commence à être bondieusement tard, fichtrement tôt aussi !

Mais non, pas envie d’atterrir ni de toucher terre cette nuit. Envie de continuer à sentir mes genoux, à savoir où je pose les pieds en sentant mes talons et en les entendant claquer. Çà fait un son léger, rapide, j’ai l’impression que çà brise la terre jusque profond. Çà répond de profond en moi aussi, tiens donc c’est drôle, mon intérieur qui discute avec mes talons, çà gazouille et çà papote, çà se comprend en musique de talons vices airs, Ok je vous laisse entre vous, vous me faites plaisir !

C’est vrai que perchée, on ne quitte pas son plaisir, et puis ces bottes là, j’y pense aussi, il faut voir ce qu’elles supportent, ce qu’elles perchent comme s’il en avait besoin : mon cul !

Ah celui là, célébré comme jamais, d’accord tu as raison je dis çà à chaque fois. « Avec toi c’est bien……….. c’est toujours bien ! » « Oui, toujours bien, toujours… » çà non plus je ne le disais plus, enfin sauf depuis qu’on se connaît . « Ne t’inquiète pas, je sais doser, maintenant que je te connais bien ! » silence « enfin… depuis que je te connais mieux . avec toi en fait, il ne faut pas hésiter à y aller fort, mais pas toujours, mais quand même… »

Tsss, dis ce que tu veux je m’en fiche et je t’en fous.

Je t’en brise et tu me fous.

Quelque quarts de veilles aux beurres noirs

Un chouilla de listes au placard

Et tes mains et sans fard.

Dardée, limée, cinglée et chiffonnée, malaxée et froissée, brutalisée , tétinée, suspendue qui rit de son cul qui bouge tout seul, tip top en valdingue, démargement sans signature autre que tes lames, un clic clac qui ne fait pas dormir !

J’ai mal aux pieds maintenant, je vais les enlever mais je les remettrai demain, ou d’autres tiens, puisque j’en ai plein et que j’y suis si bien, dans toutes mes bottes, maintenant.