Les mâles : Je ne suis pas un homme, je suis une queue et une réserve de foutre, une bite à traire. Je suis répertorié avec un code barre, on me scannera lors de mon passage à la traie et on me tamponnera mon résultat sur le cul. Je suis là pour la récolte, pour l’échantillonnage, pour le catalogue. Je serai sucé, branlé, sans rien voir ni pouvoir rien toucher parce que je suis juste un réservoir à vider. Si j’ai de la chance, je serai désigné pour aller inséminer, ma queue pourra aller et venir dans un auguste orifice. Si j’ai de la chance sa détentrice se fera plaisir avec ma tige raide et m’accordera un peu de temps à l’intérieur. Ici on trait, ici on insémine, ici il faut que ça gicle, ici il faut que ça tourne. Ma queue est mon laisser passer, il faut qu’elle soit bien raide, si elle me lâche je sais qu’on la traitera d’une autre façon, parce qu’ici tout sert même quand on doit jeter à la fin. Ma seule garantie est l’assurance qu’on m’a donné de repartir avec, pour que je puisse m’entraîner à être plus performant à la traie suivante.
Les travailleuses à la chaîne : Nous sommes des ouvrières, nous avons un travail à faire et nous le faisons bien. S’occuper des queues pour les optimiser, pour en tirer le rendement maximum avec tous les moyens dont nous disposons. Bouches pour sucer, mains et seins pour astiquer, culs pour branler. Notre travail est collectif, si une ne suffit pas à faire durcir un élément distrait une autre arrive en complément. Notre travail consiste à faire fonctionner ces machines à foutre pour la production, pour notre recherche et pour nos récoltes. Nous travaillons sérieusement, avec une efficacité implacable dans une hygiène stricte. Nous ne perdons pas de temps. Ceux qui ne sont pas des queues sur pattes nous servent de mobilier ou de boîte à musique. Rien ne se perd ici, tout se transforme.