Textimages

Rainbow

Somewhere over…

 

Somewhere over the Rainbow.. passe sur sa playlist, vers la baignoire où elle va se refaire le film..

Tiens, un arc en ciel, là, juste derrière.

C’est bien son cul à elle pourtant, parsemé de petites étoiles rouges et violettes, et de presque noires.

On dirait un chat tigré, non, un motif de pelage de bébé lynx des neiges avec des taches mal mélangées.

Pourtant c’est bien bleu, rouge gorgé, violet, noir, et bleu marine.

Tiens, demain ce sera pourpre, purpurines en folie de nicheurs ableuies, terres de Sienne de son cul haché mixé, noir de carne zébré de ses hanches fouettées, une goutte traînée rosée  au cœur d’une cuisse ambrée, cuisse pointillées, parois moites longeant la source giclante de la nuit passée, qui dégorge son chaud reflux matinal…

C’est joli, rose, sur un intérieur de cuisse, on dirait que çà dégouline d’un abricot pressé. C’est même encore plus joli quand on regarde au ras, çà fait comme un bout de bas bleu gris anthracite qui est posé à l’envers en haut de la cuisse. Ah oui c’est vrai, normalement c’est l’inverse, blanc en haut et le noir du bas en bas, enfin en dessous.

Mais là, dans le matin gris clair, tempête sous un crâne qui doit retrouver ses repères, aïe zut de flûte, là çà se voit qu’elle fait tout à l’envers, elle toute retournée de la veille aux sens, dans sa petite brume de fesses noircies et de chaleurs tournantes qui lui saillent au creux des reins.

Après demain, ce sera encore plus noir, bordel de miroir  lumineux qui ne trompe pas, qui n’aveugle rien et qui reflète… qui reflète quoi au fait ?

Elle ne sait plus trop, elle sent encore que c’était bien, que c’était fort, que c’était le fond, qu’ils étaient beaux leurs deux plaisirs complémentaires, elle se cabrant lui la maintenant,

Elle s’envolant lui l’enfonçant, bics à pointes sèches griffant la nuit, abimant le silence dans un concert de lanières à la bisque de désirs rougis.

Après après-demain, arrivera le vert, un peu bleuté aux entournures, aux encognures, aux gémissures qui ne ne blessent plus et font sourire à tout.

Le jour d’après on oubliera, la glace miroir reflètera du vert moins bleu, du bleu plus jaune, du jaune plus clair, et puis celui là, celui qui ne s’en va pas.

Un beau, un gros, un qui s’étale, un qui fait mal, un qui la tanne, un qui devient le temps qui dure, qui dure et qui durcit son flou, qui lui réalise que ce n’est pas le cul d’une autre et, sans plus aucun doute, le sien.

Somewhere, c’est dans sa tête et par ses yeux, over le rainbow de sa lune fendue, dodue des deux côtés de mille lieues sous les mains,  qui s’offre assez souvent pour ne plus jamais claircir.

Un arc en ciel sorti de de nuages à l’état de claques, de cravaches, de culs ô nimbus,  trous ô syrrus, de farstracinglus et de stratotigus  en rangs serrés, averses de cinglantes battantes de trèèès haute altitude, veinées d’éclairs et de fulgurantes.

Hey doc, tu te souviens de « l’inverse » dans Little big man ? L’indien qui se roule dans la poussière pour se laver et qui va se sécher dans l’eau. Mort de rire… eh bien tu vois, nous aussi, nous sommes des « inverses », même si nous ne sommes ni indiens, ni zoulous ni rien du tout !

Tu me fais mal pour qu’on se fasse du bien. Sadique et masochiste, perceur et percée, berceur d’acier- bercée docile, abymateur et ravagée..

Qu’est-ce qui se passerait si un jour on se faisait du mal en mode inverse, hein ? éclats de rires : Je viendrais, et on dirait qu’en vrai  je pars d’accord ?  Tu m’embrasserais et on dirait que ta langue coupe…et l’overboat du rainbow continuerait behind the sea…  blue hein, le sea..

Tais toi donc, çà fait 5 jours, il y a un autre arc en ciel à imprimer, bouge ton cul sinon tu seras en retard , et la clashée d’un arc en ciel qui se profile, çà n’attend pas !