Dans l’arène 2.0, la foule est cruelle, la foule veut son spectacle, elle veut du sang.
Nombreux sont ceux qui s’y lancent, qui s’y précipitent… et s’y font dépecer. La cage en est pleine, la réserve est assurée!
Dans l’arène 2.0, Blandine s’expose, prisonnière consentante et radieuse. Ce n’est pas sur elle que le lion se rue, malgré les efforts de ses deux gnômes gardiens aux couilles si lourdes qu’elles balaient le sol.
C’est vers le rat qu’il fond, le rat des réseaux, l’imbécile heureux qui se croit protégé en ce bref instant
de lumière, aveuglé par elle et si vulnérable. Le lion n’en fera qu’une bouchée, la foule attend ça!
Un long temps entre la pose de Clarissa et l’achèvement de la toile. Après l’idée et la proposition, modèle et peintre doivent s’apprivoiser, doucement, discrètement, agréablement. Pourquoi Clarissa pour Blandine ? Parce que sur les réseaux, c’est elle la meilleure dans son genre, la plus saine, la plus exhibitionniste et en même temps la plus fine. Jamais de rixe sur ses publications, les trolls s’en tiennent loin, les belliqueux aussi. Blandine est la belle image de la sérénité au milieu de l’arène. Une histoire apaisante en pleine jungle virtuelle. J’ai aimé cette discrétion et cette complicité, si bien racontée sur son blog. Ce sera la première toile de cette série intitulée “L’Arène 2.0”, cruautés virtuelles mais non moins atroces, au royaume du grotesque.